PALIMPSESTE

Pour paraphraser Foch qui, il y a cent ans, avant la bataille de la Marne, lançait son mot d'ordre célèbre  « Pressé fortement sur ma droite, mon centre cède, impossible de me mouvoir, situation excellente, j'attaque. » je demande aux parlementaires de gauche gouvernementale à qui il reste quelque attache d'idéal républicain et socialiste de faire le constat suivant : "Enfoncés sur notre droite par la 5° colonne gouvernementale, menacés par les troupes massées sur mon flanc droit extrême, nous n'avons d'autre choix que de renforcer l'aile gauche qui tient encore le front. Quittons le centre et contre attaquons sur notre gauche !"

Le moment est propice, le PS est à la dérive, le gouvernement décrédibilisé par Valls 1er, et un président sous les 20% de popularité. C'est maintenant qu'il faut rompre les rangs. Oser le rapprochement avec le FdG et les récalcitrants d' EELV. Quitter le gouvernement, déchirer votre carte solférinienne. Qu'importe le flacon...mais il est temps de sortir des (im)postures verbales. N'en avez-vous pas marre de servir de caution de gauche à un président qui selon F. Baroin le gauchiste "fait la même politique que Sarkozy en plus mal" ?

Il en va de la survie de la Gauche dans notre pays. La dérive droitière, chaque jour plus confondante des satrapes gouvernementaux fait fuir les plus modérés. 

Je vais citer vos nom chers "camarades" : Mesdames et messieurs Filoche, Lienemann, Maurel, Hamon, Amirshahi, Romagnan,Liêm Hoang Ngoc, Dray, Emmanueli, Guedj, Hammadi, Chevènement, Boutih, Mamère, Placé, Coronado, Balas ...ayez du courage ! Mettez-vous en conformité avec vos idées. Vous avez été élus par des citoyens qui espèrent une politique opposée à celle que vous avalisez par vos votes. La fidélité à un parti, à un groupe parlementaire ou à un homme a des limites. Celle de la décence. Votre avenir matériel est assuré, vous pouvez lever un espoir, la création d'un parti résolument de gauche qui n'a pas froid aux yeux, qui ne se couche pas à la moindre manif réac. Vous aurez des soutiens, des syndicats, des militants associatifs, des militatnts de toute la gauche, progressiste et radicale, des petites gens qui attendent qu'on se préoccupe enfin d'eux. Une foule d'hommes et de femmes qui en ont assez des combines, des alternances et des remontrance. Ceux-là mêmes qui ont fait ce que vous êtes, à savoir les dépositaires de leurs espoirs

Ceci est une prière d'un citoyen ordinaire, mais le geste que vous devriez faire relève d'un devoir civique, d'une exigence morale. Ca suffit et vous le savez bien. Chaque jour qui passe, chaque blanc seing donné au gouvernement et à sa politique, chaque couleuvre supplémentaire avalée, vous décridibilise, affaiblit la gauche et le pays. Vous n'avez que trop tardé.