Européennes : A fronts renversés
Par leur vote, les Français s'en sont pris hier "aux oligarques, à la finance et aux banques" qui devraient "avoir peur". Ils ont voté pour la restauration de la "souveraineté populaire" : "Le peuple souverain a clamé qu'il voulait reprendre en main son destin et refuse de se soumettre aux lois qu'il n'a pas votées". Les français peuvent ainsi sortir de "l'austérité". "Et désormais, il faut que "l'assemblée devienne représentative du peuple".*
La Gauche radicale a donc remporté haut la main ces élections pour la première fois en France, la révolution citoyenne est à l'ordre du jour. Elle commence pacifiquement par les urnes, les Français cherchent à reconquérir la démocratie perdue en se réappropriant les instruments de la souveraineté.
Quant aux dictateurs populistes malgré leur cuisante déconfiture, ils affirment "ne pas changer de cap" et l'avaient affirmé avant même la tenue des élections. Au lendemain, ils enfoncent le clou de droite populiste "il faut continuer à baisser les impôts". Au lieu d'ouvrir les portes et les fenêtres la dictamolle se cloître dans ses appartements dorés, en catimini au palais. La peur du peuple se lit sur leurs visages fermés. Il s'agit de reculer les prochaines élections, de les travestir en modifiant la division territoriale du pays. Il s'agit d'ôter ce qu'il reste de pouvoir aux mains du peuple.Et ceux qui gouvernaient la veille, en sont à l'étape "nuit des longs couteaux", ce sera pour mardi, les SA copéîstes auront fort à faire face à leurs frères ennemis juppéfillonistes.
La nouvelle révolution française a débuté...et comme toujours l'Histoire se répète en prenant des chemins différents.
* Toutes les citations ci-dessus sont des reprises des déclarations des dirigeants du FN le 25 mai au soir : F. Philippot et M Le Pen