Mme Parisot a peur de Mélenchon ? Yes, We're dangerous !
Alors donc Madame Parisot commence à s'inquiéter de la montée en puissance de Jean Luc Mélenchon : "C'est l'héritage de la Terreur". Le dernier rempart du Capital monte précocément en ligne à 3 semaines du premier tour et commence déjà à agiter le chiffon rouge. Ben oui que voulez vous, l'avant garde médiatique est enfoncée, devant l'évidence, contrainte àévoquer l'ampleur du phénomène. Bien sûr, c'est la bave aux lèvres que tout ce vernis de bien pensance continue de pérorer, mais voilà, ils ne peuvent déverser leur fiel que sur ce qui fait vendre : Le Front de Gauche. Ainsi, depuis quelques semaines, alors que Mélenchon est quasi absent des grands médias, on ne compte plus les rubriques, les émissions, les plateaux où tour à tour on égratine, on assassine, on moque le candidat, le mouvement ou le programme. Sans comprendre. On veut bien regarder de loin mais surtout, oh mon dieu, surtout ne pas s'y aventurer. Cette première ligne de défense est définitivement enfoncée, dans quelques semaines, ils pourraient nous être serviles...mais pas utiles. Donc, aujourd'hui "la classe médiatique supérieure" a peur. Tout à coup, les voilà les populistes, les déclinistes, les nationalistes, les frileux du dîner du Siècle. Les nouveaux chiens de garde sont de sortie, mais ils ont déjà perdu la bataille. Cela se voit.
La classe politique a bien tenté de colmater les brèches cette semaine. Sans aucun effet, si ce n'est celui d'ajouter du bruit médiatique autour de Jean Luc Mélenchon. La faiblesse des adversaires et le niveau terriblement bas des attaques, a plus desservi ceux qui les ont proférées que celui à qui elles étaient destinées. Aucun candidat n'est en mesure actuellement d'attaquer frontalement JL Mélenchon sans s'y casser les dents. C'est donc par des manoeuvres de couloirs, par l'intermédiaire de bras droits ou autres "porte flingues" que les coups pleuvent, en ordre dispersé. Ces petites phrases sans portée, qui tombent immédiatement dans la vaste poubelle médiatique quotidienne. C'est l'écume des jours. Le landerneau s'en retrouve tout bouleversé,ils n'ont bien sûr pas renoncé, mais par quel bout l'attaquer, comment enfoncer un coin ? Cahuzac a bien tenté mais le boomerang lui est revenu en pleine figure. Du côté FN, on feint d'ignorer désomais. Après avoir déclaré qu'elle ferait le double de voix que le Front de Gauche, elle s'en est retournée à sa tanière réunissant péniblement 3000 personnes à Nice. Ainsi donc le PS ne sait pas sur quel pied danser, le FN change à nouveau de discours sur le FdG, Bayrou diparaît. Et l'UMP, ils aimeraient se réjouir de l'affaiblissement relatif de Hollande mais comment faire si la montée de JL Mélenchon fait monter le total Gauche ? S'en réjouir risquerait de remotiver encore ceux d'en face. Désormais on commence à s'inquiéter...comme le fait Madame Parisot ou NKM ce dimanche.
Voilà donc que la patronne des patrons se doit de monter au créneau pour rappeler à chacun où se trouve le portefeuille. Oui la Terreur et le communisme, les deux grandes peurs de Madame Parisot. Mais qu'on vous rassure, la seule chose qu'on veut vous raccourcir c'est vos revenus indécents, oui madame... et pour en faire quoi ? Les redistribuer Madame Parisot, parfaitement les redistribuer.
Mais il est vrai que les communistes français vous ont fait du mal, Madame Parisot. En effet, quand on a augmenté les salaires en 36,68,81 par exemple. Quand on a obtenu de vos griffes des congés payés, le droit à une retraite, le recul de l'âge légal pour travailler. Oui c'est vrai les communistes ont participé à la rédaction du programme du CNR instaurant, entre autres, la Sécurité sociale. Oui, madame Parisot, nous avons aussi nationalisé des entreprises, car pourquoi le bien public serait-il détenu par quelques oligarques prêts à collaborer quelle que soit la nature du "collaborateur". Madame Parisot, vous avez peur ? Comme vous avez raison. Car votre candidat va perdre face au nôtre. Votre passeport est prêt ? Fort bien. En revanche votre portefeuille ne sera pas intégralement du voyage.
Qu'entend-on quand on discute ? Mélenchon ne peut pas battre Sarkozy. Ah la belle certitude que voilà. Parce que très certainement plus d'un français sur deux souhaite revoir ce président de pacotille mais destructeur à l'oeuvre une décennie. Non, il n'existe pas d'anti-sarkozysme en France, c'est un mythe inventé par la presse de gauche . Oui les quartiers populaires revoteront pour lui, c'est cela oui. Et les ouvriers, ils vont revoter pour gagner plus ? Sérieusement qui y croit ? Un président qui se représente et qui n'a même pas un programme à 3 semaines des élections ? Mais de qui se moque-t-on ? Et si on essayait un peu le partage plutôt, juste pour voir.
Car c'est bien la question cruciale. Mélenchon peut il battre Sarkozy ? D'abord, on se garde bien de faire des sondages de deuxième tour avec un tel face à face. Donc rien, absolument aucune donnée objective, ne permet d'évaluer le vrai rapport de force politique. Premier élément, on est donc dans le ressenti.
Dans un tel scénario que ferait la droite et Sarkozy ? Ce que fait Parisot aujourd'hui : "Irresponsables, communistes, dangereux, excités et bla bla bla" Jouer sur la peur du rouge, l'anti communisme et secondairement le caractère irréaliste du programme du Front de Gauche. Cela me semble évident. Au centre, (Modem) cette peur, pourrait dissuader certains de voter pour le Front de Gauche, mais peu iront signer pour le poulain du grand Capital pour 5 années supplémentaires. A l'extrême droite, aussi on a voté FN parce qu'on n'aime pas Sarkozy. Certains même par défi, pour que "ça change" et parce que "ça ne peut plus durer" changeraient peut être de crémier. Il y a en tous cas fort à parier que tous ne viendront pas se prosterner devant l'autel de la "France morte" le 6 mai. Nicolas Sarkozy ne fera pas le plein à droite, madame Parisot, c'est ce que vous craignez, et vous sentez bien les choses.
En face, J-L Mélenchon a assuré qu'il dialoguerait avec l'ensemble de la gauche s'il parvenait au deuxième tour, la Gauche sera donc réunie, comme jamais. Forte d'une motivation extraordinaire et d'un enthousiasme sans égal, la dynamique lui sera favorable.
Le combat idéologique sera posé avant le débat d'entre deux tours, et j'ai comme l'impression que les casseroles et le bilan du président sortant feront retentir des "bling bling" accompagnés d'un son de tiroir caisse durant tout le débat.
Alors peut-être que je n'y comprends rien mais...
A découvrir aussi
- Dégager la clique au pouvoir : Pouvons-nous décemment attendre 2012 ?
- L'insupportable Hervé Morin
- Cher Jean-Luc Mélenchon,