Sommes nous en1788 ?
Mieux que Cassandre et Nostradamus réunis : L'invocation (évocation) de cette date passée met régulièrement la bulle journalistique en émoi. De Villepin à Bayrou, de Fabius à Besancenot, tous y sont allés de leur petit air printanier, nous sommes entrés dans une période "pré-insurrectionnelle". Reprise en chœur par des dizaines d'éditos de nos grands analystes politiques. D'aucuns prétendent y croire, d'autres en doutent, certains balaient l'hypothèse d'un revers de main. Tous souhaitent en tout cas l'éviter.
Pour que le cauchemar ne se transforme pas en rêve prémonitoire, l'encre aura cette fois coulé bien avant le sang. Nos médias français vivent dans la crainte de rater l'événement comme cela avait été le cas en 68. Personne n'avait vu venir quoi que ce soit. Depuis, on prédit, on anticipe. Mais loin de la prophétie autoréalisatrice, ces gesticulations verbeuses n'ont d'autre objectif que d'agiter le chiffon rouge.
Une fois de plus nous voilà contraints de jouer le rôle qu'on nous fait jouer. "Attention, les Français sont un peuple sujet à de violentes réactions épidermiques". "Tous aux abris, la colère si typiquement française resurgit". La Terreur de 1793 refait débat sur les plateaux télé, les films récents sur Action directe, ou la Red army japonaise reçoivent un écho critique certain. L'ultra gauche qui fait dérailler de si nombreux trains en France est sous bonne garde, mais les saboteurs d'EDF ont le vent en poupe. Et ce petit manuel "L'insurrection qui vient" par un auteur anonyme et qui se vend comme des petits pains ? ET ces gauchistes qui noyautent les universités. Et ces syndicats infiltrés par les rouges séquestrant quelques heures leur patron "pris en otage".
De l'anxiogène en veux tu en voilà ! Du télégénique en tout état de cause ! Un moyen si habile de "montrer" la crise.
Ce que veut nous faire croire l'élite dominante est simple : "Nous craignons une révolution". Ces actes sont tout autres ; il semblerait qu'on est à la veille d'un coup d' État. 1% de la population française est passé en garde à vue en 2008 ! Score admirable si l'on se souvient que désormais celle-ci peut durer jusqu'à 48 heures ! Il semble que les capacités d'accueil dans les commissariats soient supérieures à celle des prisons.
Pour éviter une révolution que l'on prétend craindre, ce n'est pas la meilleure des méthodes. Une révolution suppose en tout état de cause le soutien actif du mouvement par une large partie de la population. Or, la police, la justice, TF1 agissent comme s'il suffisait de bâillonner une infime minorité pour que tout rentre dans l'ordre.
Or, l'apathie semble générale. La répétition de scandales a diminué notre capacité à nous insurger. L'entente molle des syndicats a condamné tout mouvement dur et généralisé. L'Obamania qui sévit encore tend à nous rapprocher illusoirement de nos gouvernants. La crainte du chômage justifie la stagnation des salaires et par là celle de notre pouvoir d'achat. On aimerait simplement que tout recommence comme avant, que les riches s'engraissent sur notre dos, mais qu'ils nous laissent tranquilles et libres. Car quand ils toussent, ils en profitent pour nous ponctionner d'avantage et nous emprisonner, de peur qu'on fasse usage de nos droits élémentaires.
1788 est derrière nous, mais l'Ancien régime est toujours en place. Mais cela, que ne donnerait-on pas pour l'ignorer !
Seul le maintien d'une politique "sécuritariste" outrancière et provocatrice peut transformer le désespoir et la désillusion en colère généralisée...
Pour que le cauchemar ne se transforme pas en rêve prémonitoire, l'encre aura cette fois coulé bien avant le sang. Nos médias français vivent dans la crainte de rater l'événement comme cela avait été le cas en 68. Personne n'avait vu venir quoi que ce soit. Depuis, on prédit, on anticipe. Mais loin de la prophétie autoréalisatrice, ces gesticulations verbeuses n'ont d'autre objectif que d'agiter le chiffon rouge.
Une fois de plus nous voilà contraints de jouer le rôle qu'on nous fait jouer. "Attention, les Français sont un peuple sujet à de violentes réactions épidermiques". "Tous aux abris, la colère si typiquement française resurgit". La Terreur de 1793 refait débat sur les plateaux télé, les films récents sur Action directe, ou la Red army japonaise reçoivent un écho critique certain. L'ultra gauche qui fait dérailler de si nombreux trains en France est sous bonne garde, mais les saboteurs d'EDF ont le vent en poupe. Et ce petit manuel "L'insurrection qui vient" par un auteur anonyme et qui se vend comme des petits pains ? ET ces gauchistes qui noyautent les universités. Et ces syndicats infiltrés par les rouges séquestrant quelques heures leur patron "pris en otage".
De l'anxiogène en veux tu en voilà ! Du télégénique en tout état de cause ! Un moyen si habile de "montrer" la crise.
Ce que veut nous faire croire l'élite dominante est simple : "Nous craignons une révolution". Ces actes sont tout autres ; il semblerait qu'on est à la veille d'un coup d' État. 1% de la population française est passé en garde à vue en 2008 ! Score admirable si l'on se souvient que désormais celle-ci peut durer jusqu'à 48 heures ! Il semble que les capacités d'accueil dans les commissariats soient supérieures à celle des prisons.
Pour éviter une révolution que l'on prétend craindre, ce n'est pas la meilleure des méthodes. Une révolution suppose en tout état de cause le soutien actif du mouvement par une large partie de la population. Or, la police, la justice, TF1 agissent comme s'il suffisait de bâillonner une infime minorité pour que tout rentre dans l'ordre.
Or, l'apathie semble générale. La répétition de scandales a diminué notre capacité à nous insurger. L'entente molle des syndicats a condamné tout mouvement dur et généralisé. L'Obamania qui sévit encore tend à nous rapprocher illusoirement de nos gouvernants. La crainte du chômage justifie la stagnation des salaires et par là celle de notre pouvoir d'achat. On aimerait simplement que tout recommence comme avant, que les riches s'engraissent sur notre dos, mais qu'ils nous laissent tranquilles et libres. Car quand ils toussent, ils en profitent pour nous ponctionner d'avantage et nous emprisonner, de peur qu'on fasse usage de nos droits élémentaires.
1788 est derrière nous, mais l'Ancien régime est toujours en place. Mais cela, que ne donnerait-on pas pour l'ignorer !
Seul le maintien d'une politique "sécuritariste" outrancière et provocatrice peut transformer le désespoir et la désillusion en colère généralisée...
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